ORIGINE DU VENDELAIS
- Pendant la guerre, en 1941-42 des films de propagande sur l’armée allemande étaient projetés par des allemands dans l’ancien patronage. « Ces derniers incitaient la population à assister à ces séances… » se souvient Arsène Travers. « Avant mon arrivée à Châtillon et selon un rythme très irrégulier, indique l’Abbé Simon, quelques films avaient été projetés dans l’ancien patronage, surtout utilisé pour le théâtre. La salle était dans un état lamentable. Il n’y avait pas de fauteuil. C’est assis sur des bancs en bois que les spectateurs assistaient aux rares séances de cinéma. Le projecteur, un Cinéric de 16 mm était placé sur la scène et les images étaient projetées dans le fond de la salle.«
- Féru et passionné de cinéma, l’Abbé Simon, tout nouvellement arrivé, décide en 1963 de donner une véritable impulsion au cinéma et projette tout simplement la construction d’un nouveau local. C’est la même année, en 1963, que l’association fut créée et Arsène Travers en fut nommé le président.
- Une solidarité très forte de la population s’était déjà manifestée pour déblayer l’ancien bâtiment existant et pour préparer le terrain à recevoir la nouvelle salle.
- Un comité de responsables s’était constitué et chacun dans son quartier informait les personnes des besoins à couvrir en main d’œuvre et en matériel. Pendant la construction qui dura 2 ans, Arsène Travers assura la coordination des travaux, toutefois sans difficultés majeures tout le monde faisait preuve de bonne volonté. « Pour financer les travaux, poursuit l’Abbé Simon, des kermesses sont programmées et un appel est lancé à la population. Nous avons récolté ainsi 50 000 Fcs au départ. Une quête réalisée à l’Église pour cette noble cause a du avoisiner le million de centimes. Quant aux kermesses elles attiraient les foules, l’une d’elles réalisée au bord de la route de Balazé va laisser un bénéfice très substantiel. De telles kermesses furent organisées pendant 7 années consécutives.«
- Dès 1965 la nouvelle salle fut aménagée plus spécialement pour le cinéma et elle fut inaugurée avec la projection d’un film grandiose « Le pont de la rivière Kwaï »
ANNEE 2013
Pour l’association Culturelle, ces années 2013- 2014 et 2015 sont l’occasion de fêter les 50 ans de son activité.Quelques dates :De 1950 à 1962 : Les habitants de Chatillon en Vendelais vivent la reconstruction de l’après –guerre et de l’arrivée de la modernité. Les enfants sont scolarisés dans les 2 écoles (privées et publiques) dans lesquelles les garçons sont séparés des filles . La paroisse est sous l’autorité du curé Emmanuel Gouin qui est assisté de l’abbé Yves Leblanc (vicaire-instituteur). Une troupe théâtrale fonctionne régulièrement grâce à l’abbé Y. LEBLANC. Des acteurs locaux en assurent les rôles : Alain Pettier, Pierre Lucas, Arsène Travers, Jean Froc, Georges Ollivier etc.…à qui succèdent progressivement les familles Groussard, Ollivier , Pettier, Chesnais, Froc, Painchaud, Coquelin, Brault, Lucas, Dallé,Legeay, Dourdain,. Huard, Messager, Davard Berhault etc..Les représentations et les répétitions ont lieu dans l’ancien patronage, bâtiment attenant au presbytère. Cette salle est étroite, vétuste et inconfortable (voire même hors norme de sécurité élémentaire ! (mais à cette époque, on n’en parlait pas !) Cette troupe ne cesse de demander une salle de spectacle digne de ce nom…(demande formulée à la mairie et à la paroisse) Dès les années 58 -60 – 62 de nombreuses communes (ou de paroisses) rénovaient ou construisaient leurs salles et plusieurs habitants de Chatillon allaient y chercher des idées et de l’inspiration. Ainsi ont été visitées la salle de Taillis, Val d’Izé, Domagné, Etrelles. Et l’impatience commençait à se faire sentir ! Avril 1963 : Arrivée à Châtillon d’un jeune curé : Alphonse Simon (48 ans), né à Louvigné du Désert et ayant exercé 4 ans à Eancé de 1959 à 1963 et surtout de 1942 à 1959 vicaire instituteur à Taillis. Il arrive en plein renouveau de l’Eglise et de la Société, Il est surtout convaincu que la culture est un excellent support d’éducation et d’émancipation. L’activité théâtrale est encouragée et à son initiative l’activité cinéma (re)démarre…. Toujours dans cette vieille salle (le projecteur sur la scène et l’écran une toile au fond de la salle). L’appareil est un Cinéric 16mm à lampe ordinaire (quelques titres de films :
- La ruée vers l’or
- Laurel et Hardy
- Le train sifflera 3 fois
- Le dernier pont
- Quand passent les cigognes
- Eté 1963
Constitution de l’association culturelle du Vendelais (agrée en préfecture le 3 janvier 1964) N’ayant pas retrouvé les documents de l’époque, nous pouvons citer de mémoire quelques membres : Arsène Travers, François Plard, Marie-Ange Lucas, Maurice Bouton, Jean Lerétrif…Paul Ferard. ?? ( merci à ceux qui ont gardé cette mémoire de nous en faire part !!!) 25 decembre 1963 : Pose de la 1ère pierre de la salle du Vendelais… et pendant les années 1964 et 1965 construction de ce bâtiment ; –27 juin 1965 inauguration de cette salle –Novembre 1965 : 1ères séances dans la salle de cinéma Le Vendelais 230 places (fauteuils en bois) Appareil Horton 16 mm à arc électrique. Les premiers opérateurs : André Saulnier, Pierre Helleux, Francis Leprêtre, Joseph Poule, Gérard Potrel, Bernard Pautonnier, Jean-Yves Brault, Roland Berhault et à la caisse… ??.. et un film de prestige : Le pont de la Rivière Kwaï. L’aventure ne faisait que commencer !!! elle dure depuis 50 ans et n’a pas envie de s’arrêter en si bon chemin. Nous aurons l’occasion dans quelques temps, de reparler de cette belle et passionnante histoire.. avec vous qui en avez été les acteurs ou le témoins et avec vous qui rêvez de la découvrir… A très bientôt